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Filiale étrangère et expansion internationale Ce qu’il faut prendre en compte

4 décembre 2023
Two professionals discussing over a document in a factory setting.
Chacun sait que les entreprises sont de plus en plus nombreuses à s’étendre à l’international.
La raison en est simple : en élargissant leurs opportunités de vente à l’étranger, les entreprises accroissent généralement leur chiffre d’affaires. Les données d’une étude d’OFX Group indiquent que 96 % des entreprises basées aux États-Unis se sentent « à l’aise à l’idée de faire des affaires à l’étranger ».
La question qui se pose pour les entreprises envisageant une expansion internationale au-delà des États-Unis est de savoir comment s’y prendre. En effet, ce n’est pas une mince affaire. Tout l’enjeu réside dans le fait de pouvoir maximiser la dynamique de marché et les opportunités commerciales tout en minimisant les problématiques opérationnelles et administratives qui mettent en péril le potentiel de rentabilité à l’étranger.
L’une des options à étudier est donc la création d’une filiale étrangère.

Qu’est-ce qu’une filiale étrangère ?

Une filiale étrangère est une entreprise opérant dans un autre pays que l’entité mère (également appelée « société-parente » ou « holding ») à laquelle elle appartient. Les entreprises créent avant tout des filiales étrangères dans le but de prendre pied dans l’économie d’un pays spécifique, avec pour objectifs principaux de stimuler les bénéfices, obtenir des avantages fiscaux et diversifier les actifs de l’entreprise afin de mieux gérer les risques.
L’appellation « filiale étrangère » n’est pas statique et varie en fonction de la part du capital de la filiale que détient la société-parente :
  • Pour qu’une filiale soit considérée comme une filiale étrangère, il faut que sa société-parente détienne une participation supérieure à 50 % dans son capital.
  • Lorsque la société-parente déteint 100 % du capital d’une filiale basée à l’étranger, cette dernière est alors considérée comme une « filiale à part entière ».
  • Lorsque la prise de participation dans le capital de la filiale est inférieure à 50 %, celle-ci est appelée « société associée » ou « société affiliée ».
Structurellement, une filiale étrangère opère indépendamment de sa société mère ; elle est responsable de ses propres ressources et du respect de ses différentes obligations. En matière fiscale et réglementaire, elle est considérée comme une entité juridique à part entière et supervise ces deux aspects là où elle est établie en tant que filiale. En d’autres termes, la loi américaine ne s’applique pas : les filiales étrangères sont régies par le droit des pays dans lesquels elles opèrent.
En revanche, la société-parente peut exercer un contrôle sur le processus de constitution de la filiale étrangère. La société-parente peut prendre les mesures suivantes :
  • Mettre en place un comité de direction exécutif ;
  • Créer une filiale étrangère selon ses propres termes, sans solliciter le vote des actionnaires ;
  • Vendre une filiale sans l’accord préalable des actionnaires.

Avantages et inconvénients d’une filiale étrangère

Comme toutes les initiatives commerciales majeures, les filiales étrangères présentent à la fois des points positifs et des points négatifs. Voici les facteurs prééminents :

Les points positifs d’une filiale étrangère ;

Les principaux avantages du statut de société-parente. Une entreprise qui ouvre une filiale à l’étranger exerce un pouvoir considérable sur la gestion de ladite filiale. En instituant son propre comité de direction, la société-parente peut adopter une approche descendante pour institutionnaliser sa propre culture, ses valeurs et sa vision au sein de la filiale.
Ceci étant dit, la filiale y trouve aussi son compte, tout d’abord en se trouvant à l’autre bout d’une chaîne de distribution de précieuses ressources dont elle bénéficie ; tels les systèmes financiers, les systèmes technologiques, l’expérience commerciale et marketing, ainsi que d’importantes opportunités commerciales dont elle est directement redevable à sa société-parente. Ces ressources permettent à la filiale de passer immédiatement à la vitesse supérieure et d’être plus compétitive sur son marché.
Pénétrer sur de nouveaux marchés rentables. Comme le dit l’adage commercial : « Si une entreprise ne grandit pas, c’est qu’elle meurt ».
D’où l’ouverture de filiales étrangères, qui permettent aux sociétés-parentes de s’étendre à des régions et secteurs d’activités qui leur seraient restés fermés sans filiales. Avec de nouveaux marchés étrangers, de nouveaux clients et de nouvelles opportunités commerciales émergent également, permettant à la société-parente de développer sa marque sur des places de marché à fort potentiel de rentabilité.
Une filiale étrangère jouit d’une plus grande crédibilité, et d’une protection plus importante, dans son pays d’implantation. Les entreprises qui créent des filiales dans des pays étrangers sont généralement davantage prises au sérieux par le monde des affaires, les organes étatiques et leurs partenaires commerciaux que les entreprises qui se contentent d’y ouvrir de simples succursales.
Par exemple, les institutions financières basées à l’étranger sont plus disposées à faire des affaires avec une filiale étrangère, sachant que celle-ci possède le statut fiscal requis et toutes les approbations des pouvoirs publics locaux et nationaux nécessaires.
De plus, une société-parente a une responsabilité limitée envers sa filiale étrangère.
Ainsi, lorsqu’une filiale étrangère se trouve aux prises avec une affaire litigieuse, elle en assume seule l’entière responsabilité sans que celle de son entreprise-parente soit engagée, ce qui préserve cette dernière des pénalités financières substantielles qui pourraient découler de poursuites juridiques lancées à l’étranger. En outre, s’il s’avère qu’une filiale ne répond pas aux attentes dont elle fait l’objet (ou pire, les déçoit), sa société-parente pourra facilement la vendre à une autre entreprise située dans le même pays étranger.

Les points négatifs d’une filiale étrangère

Les frais peuvent s’accumuler. La mise en place d’une filiale étrangère est une opération qui peut s’avérer coûteuse, en argent comme en temps.
Bien que les prix varient d’un pays à l’autre, il est tout de même fréquent de voir des exigences de plusieurs centaines de milliers de dollars pour les apports en capital et des procédures de constitution de filiale pouvant durer entre six et neuf mois. De plus, dans certains pays, la loi exige que la société-parente envoie des membres de son équipe sur place pour qu’ils y signent des documents et participent à certaines réunions, ce qui augmente d’autant les coûts et les délais.
Le fait de quitter un pays où vous aviez établi une filiale étrangère peut également s’avérer très coûteux et complexe, les démarches obligatoires pouvant durer des mois. En Chine, la liquidation d’une filiale étrangère détenue à part entière peut prendre jusqu’à 12 mois.
Les entreprises souhaitant créer une filiale étrangère ont donc tout intérêt à faire réaliser une étude de faisabilité financière sur cinq ans.
Les différences culturelles. Pour les entreprises américaines, l’assimilation culturelle et commerciale dans un pays étranger pourra relever de la gageure.
Outre la langue, la devise et l’éloignement physique, le fait d’opérer dans un autre pays implique souvent d’avoir à composer avec une bureaucratie, des politiques, un taux de change et des processus juridiques différents de ceux du pays d’origine. Cela requiert également une expertise permettant de discerner les nuances des exigences locales, afin de protéger l’entreprise de toute une série de risques liés à la conformité.
Les problématiques propres au recrutement et à l’intégration de personnel. Accueillir de nouveaux talents au sein d’une filiale à l’étranger ne va pas sans son lot de complications pour le département des ressources humaines de la société-parente.
Avec des processus et des normes de recrutement qui varient d’un pays à l’autre, le fait de pouvoir disposer en interne de quelqu’un qui maîtrisera les subtilités des publications de postes à pourvoir, des entretiens de recrutement, des offres d’emploi, des avantages sociaux et de l’intégration des employés, n’est vraiment pas un luxe, c’est au contraire un prérequis pour toute entreprise ayant une ou des filiales opérant à l’étranger.

Une filiale étrangère est-elle une bonne option pour votre entreprise ? 

La décision de créer ou non une filiale étrangère devra uniquement dépendre des buts et objectifs à long terme de votre entreprise. Ce processus devra commencer par un examen approfondi des capacités financières, logistiques et managériales de votre entreprise afin de déterminer quel pays vous pouvez cibler en priorité.
Il est également recommandé d’imaginer en interne différents scénarios d’examen, afin de déterminer si une filiale étrangère aurait plus de pertinence que l’ouverture d’une simple succursale sur place. À l’issue de cet examen, il est possible que vous ayez besoin d’agir vite, afin de « prendre la température » dans votre ou vos pays cibles, tout en poursuivant vos estimations concernant un investissement éventuel dans une filiale étrangère. Avec un service d’employeur officiel, tel Global Employment Outsourcing (GEO), vous pouvez recruter des employés sur place en seulement deux semaines tout en continuant à planifier votre stratégie pour le marché local, ou bénéficier de recrutements continus sur place, si cela va dans le sens de vos objectifs à long terme.
Le futur est déjà là pour les entreprises qui cherchent à investir des marchés à l’étranger : tout ce que vous avez à faire, c’est de trouver le bon itinéraire pour vous y rendre.
Familiarisez-vous avec les coûts et les risques associés à la création d’une filiale étrangère ; vous pourrez ainsi déterminer si ce doit être la prochaine étape pour votre entreprise.

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